Numéros disponibles
- L’acteur dédoublé - N°74/75/76
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Etudier les films et s’attacher à repérer en détail comment le jeu de l’acteur, dans sa matérialité, participe aux opérations du cinéma et donc aux idées qu’elles suscitent, c’est tenter de comprendre comment l’acteur peut être un opérateur artistique. Sans théorie préconçue du jeu, avec pour principe de ne pas détacher ce dernier de la globalité du film, et pour méthode de saisir l’acteur dans un dédoublement de rôle, il s’agit de mettre en avant sa capacité singulière à être autre.
- Parler d’un film - N°72/73
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Parler de l’art du cinéma, c’est parler des films. Cela peut paraître une lapalissade, et pourtant, il suffit d’ouvrir maints ouvrages sur le cinéma pour constater que les films n’y sont cités que brièvement. Hormis quelques notables exceptions, parler des films semble être un exercice réservé à la critique. Or nous ne sommes pas une revue critique. Notre objectif n’est pas de séparer le bon grain de l’ivraie, mais bien de signifier quels sont pour la pensée les effets de films que nous traitons à l’égal de toute œuvre d’art.
- Réinventer le travail - N°70/71
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Considérer le cinéma sous l’angle du travail nous enseigne à quel point cette figure est une mesure du monde dans lequel on vit – mesure qui indique où en sont les subjectivités. Mais certains films ne s’en tiennent pas qu’à un constat, et au contraire organisent, par des moyens cinématographiques très divers, le nécessaire passage d’un monde à un autre, nouveau, impliquant de repenser le travail au travers de toute la possible puissance de sa singularité.
- Clint Eastwood cinéaste - N°66/67/68/69
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L’œuvre de Clint Eastwood est exemplairement néo-classique en ce qu’elle est la résurrection d’un classicisme sous l’impératif de la modernité. Comme en témoigne cette filmographie commentée (1971-2009), ce qu’elle réinvente centralement, c’est le genre et son héros, mais pris dans la distance et l’émancipation de pensée de la modernité. Ce cinéma ne tonitrue pas : il est subtil, complexe, parfois ambigu, mais reste aussi populaire et didactique, au meilleur sens des mots. "Elitaire pour tous", aurait dit Antoine Vitez.
- Échos et Remakes - N°63/64/65
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Parler d’un écho de film en film nécessite une orientation qui rende raison de son sens. Autrement dit, il est nécessaire d’ordonner l’écho au sujet des films, de comprendre comment cette idée locale peut mieux nous guider vers l’idée organisatrice de l’ensemble d’une œuvre. Le remake est lui d’une grande richesse pour la pensée, car il est à même de laisser apparaître les opérations propres à chacun des films, donne à voir l’importance de l’incarnation des personnages par les acteurs, et à penser la façon singulière qu’a le cinéma de se soustraire à son objet (en l’occurrence l’histoire). Dès lors, penser l’écho et le remake, c’est poursuivre l’enquête sur cette question primordiale : peut-on, et si oui comment, parler d’un film ?
- Les genres ont cent ans - N°61/62
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La réactualisation des genres n’est pas qu’une simple référence à ce qui a toujours identifié le cinéma hollywoodien. Dans l’usage qu’en font les films néo-classiques, on découvre la capacité du genre à proposer une pensée en s’exposant comme tel, dans une artificialité qui interdit tout naturalisme. En passant notamment souvent par des opérations sur la tonalité (alternance, mixage, superposition), l’utilisation néo-classique des genres demande une attention nouvelle au spectateur, car ils doivent être appréhendés comme des polarités, et non comme des catégories cloisonnées.
- Musique et cinéma - N°57/58/59/60
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Quel rapport le cinéma entretient-il avec la musique, et existe-t-il seulement un rapport entre les deux, au-delà de cette curieuse juxtaposition qu’on appelle musique de film ? Sans doute y aurait-il autant à apprendre d’une étude des différences entre les deux arts que de ce qui est parfois identifié comme relevant de leur similitude (tonalité, rythme ou encore contrepoint). Car même s’il se déploie dans le temps, c’est d’abord par fragments d’espace qu’un film se constitue.
- La Nouvelle Vague dans l’œil des philosophes - N°55/56
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Recueil de textes du colloque proposé par le Centre International d’Etude de la Philosophie Française Contemporaine qui s’est tenu le 16 juin 2007 à l’Ecole Normale Supérieure.
- Mémoire et amnésie - N°53/54
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La surenchère du recours à la mémoire peut-elle susciter le désir d’amnésie ? Ou bien n’est-ce pas plutôt l’amnésie qui renforcerait l’obsession de la mémoire ? Qu’est-ce que le cinéma nous apprend, des empreintes du souvenir comme des vides de l’ellipse ?
- Le pays en question - N°50/51/52
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"Le cinéma est le support artistique privilégié de ce qu’est un pays. Le cinéma, depuis toujours, est donation des pays." C’est à partir de cette hypothèse formulée par Alain Badiou que se continue l’enquête sur les rapports entretenus entre pays et cinéma.